Marius Baud était un épicier originaire des Gets. Il soutenait des jeunes qui ne voulaient pas participer au STO (le service du travail obligatoire). Ces
jeunes français ont refusé et se sont cachés au dessus de Vailly ou ils se faisaient livrer de la nourriture. A 40 ans, Marius Baud alla à Annecy et se fit arrêter. Il se fit déporter du côté de
Compiègne (camp de transit). Ensuite il fut déporté dans un train de la mort qui passait par Natzwiller et allait jusqu’à Dachau où il déportait des Juifs. En tant que résistant, il a été interné
à Natzwiller-Struthof. Il n’est pas resté longtemps dans ce camp car il a été envoyé directement dans un commando à Neckargerach. Chaque camp de travail a des commandos un peu partout. Marius
Baud a été envoyé dans un commando très loin de l’autre côté du Rhin et il est décédé là-bas.
En hommage à Marius Baud, son nom est inscrit sur une pierre au camp de concentration du Struthof, comme beaucoup de résistants tués dans ces camps. Il y a un
mémorial dans ce camp avec une croix par terre et une phrase inscrite « Honneur et Patrie » pour le souvenir de tous ces résistants et internés morts pendant la guerre car c’était sur
cette croix que les SS jetaient les cendres des personnes incinérées. Maintenant cet endroit dans la fosse aux cendres est un mémorial, un lieu de recueillement.
En son hommage, nous avons respecté une minute de silence et chanté "Nuit et brouillard" de Jean Ferrat.
Emma Guimet, Martin Moussy et Luc Coppel
Sources :
Michel Germain, Les maquis de l’espoir, La Fontaine de Siloë, 1 nov. 1994 ;
Fondation pour la mémoire de la déportation, Livre mémorial, http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.240, 20/03/2017
Photo: © Christophe Guérin
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